Charlotte Zanini a remporté la Coupe de France minimes en -55kg. Photo : ACSC.

Pendant plus de quinze ans, l’ACS Cormeilles (ACSC) a été un club de karaté plutôt tourné vers le kata. Jusqu’à un déclic. En 2010, Charlotte Zanini, alors benjamine en -50kg, remporte l’Open Adidas en kumite. «Ma victoire a alors confirmé l’excellente formation prodiguée par notre entraîneur Chérif Tadjer (ancien médaillé de bronze aux Championnats d’Europe par équipes en 2001), arrivé au club deux ans plus tôt. Tout un groupe de jeunes combattants motivés a alors commencé à émerger, en comprenant qu’obtenir des résultats était possible en travaillant avec assiduité», se souvient Charlotte, qui avait rejoint à six ans l’ACSC Karaté, le club de son frère Clément.

Efficacité maximale

«La compétition ne me plaisait pourtant pas trop au début. Mais ce succès m’a aidé à apprivoiser ma peur», reconnaît-elle. La confirmation arrive en 2012 avec un troisième succès sur l’Open Adidas et une cinquième place à la Coupe de France. Son club cartonne également en décrochant six titres à la Coupe de France shukokai (réservée aux adeptes d’une branche de shito-ryu crée par Chojiro Tani) et quinze podiums à la Coupe interligue de l’Aube. «Malheureusement, une élongation m’a perturbé en 2013», regrette la Cormeillaise, qui a pourtant été finaliste de l’Open du Luxembourg et troisième de l’Open Adidas en traînant cette blessure. «En octobre, un arrêt de deux mois a été nécessaire et bénéfique. J’ai pu récupérer la plénitude de mes moyens pour la Coupe de France minimes», indique la protégée de Chérif Tadjer, lauréate de la compétition en -55kg.

«J’arrive en finale avec un bilan de 17-0 et quatre victoires. En ‘‘demi’’, je bats même Maurine Delcroix, une redoutable rivale d’Anzin Valenciennes, par 3-0», explique la combattante qui vient de fêter ses 14 ans. «La finale face à la Provençale Ornella Antoine a été plus difficile, car c’était une combattante très défensive et excellente contreuse. Sur mes quatre démarrages, les points ont été partagés mais je m’impose logiquement aux drapeaux», précise Charlotte Zanini, qui s’est imposée le week-end dernier à la Coupe de France shito-ryu aux Mureaux. Julien BIGORNE

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