Euro de Bratislava : le baroud d’honneur d’Amodio

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Florent Amodio a raccroché ses patins sur une quatrième place à l’Euro de Bratislava et un programme libre parfait qui lui a valu une standing-ovation du public. 

 

Agenouillé sur la glace, Florent Amodio savoure de longs instants la clameur du public qui résonne dans la patinoire de Bratislava. Le 28 janvier, le représentant du Csg Cergy-Pontoise a réussi au-delà de ses espérances le dernier programme libre de sa carrière. À 25 ans, le quadruple champion de France et triple médaillé européen tire sa révérence sur un rêve éveillé. Durant 4’30, sa joie de patiner s’est lue à chaque seconde et a emporté les 5 000 spectateurs. «Jusqu’ici, je n’avais jamais réussi un programme libre sans faute. Le faire pour ma dernière, c’est extraordinaire ! En plus, je suis le seul à recevoir une standing-ovation. C’est encore plus beau que mon titre européen de 2011», confie-t-il.

‘‘Libre’’ parfait

Huitième à l’issue du programme court, le Valdoisien a réussi à remonter à la quatrième place, grâce à un quadruple saut parfait puis à la réalisation de nombreuses difficultés techniques sur son ‘‘libre’’ rythmé par des musiques brésiliennes. «Il me manque seulement 1,2 point pour décrocher ma quatrième médaille continentale. Mais je n’ai aucun regret. À l’exception de l’Espagnol Javier Fernandez (sacré pour la quatrième fois d’affilée), j’ai repris entre 3 et 6 points à mes principaux rivaux et j’ai surtout pris beaucoup de plaisir à concourir», indique le ‘‘showman’’, qui avait renoué avec son ancien entraîneur Nikolai Morozov pour cette dernière compétition.

Né à Sobral au Brésil et adopté à l’âge de six mois par Nadia et Yves Amodio (un couple Frémainvillois), Florent aura fait le bonheur du CSG Cergy durant plus de 20 ans. Bernard Glesser, son entraîneur de 1994 à 2010, l’avait amené à ses premiers succès (un titre national minime en 2002, un podium aux Masters en 2006) puis à une participation à ses premiers Jeux olympiques, à Vancouver. Après une dernière tournée de galas en février, le patineur reprendra des études de journalisme et se consacrera à ses futurs projets. «Je souhaiterai devenir chorégraphe et créer ma propre radio», confie-t-il. Des nouvelles aventures artistiques peuvent débuter. Julien BIGORNE