Laurine Lecavelier a été la patineuse valdoisienne la plus proche du titre national élite depuis Agnès Gosselin en 1988. Photo : www.iskating.net

Depuis le sixième sacre d’Agnès Gosselin (Com Argenteuil) en 1988, jamais patineuse valdoisienne n’était passée si près du titre de championne de France élite. À Épinal, il n’a manqué que trois points à Laurine Lecavelier, Gargeoise de 19 ans en pleine ascension, pour lui succéder et créer la surprise. Face à sa rivale Maé-Bérénice Meité, en quête de sa troisième couronne et grandissime favorite, la Valdoisienne a été valeureuse et sublime. Après le programme court, elle menait de huit points, suite à sa prestation exceptionnelle sur ‘‘I know you’’, thème musical du film ‘‘Cinquante nuances de Grey’’.

Court d’exception

En l’espace de 2’50, la gracieuse blonde à la robe noire sertie d’effets étincelants avait réussi une combinaison limpide de deux ‘‘triple boucles piqués’’, un ‘‘triple lutz’’ et un ‘‘double axel’’ magnifiques, trois pirouettes et un sauté de pas de grande classe. Le ‘‘court’’ le plus abouti de sa jeune carrière. «Cette nouvelle chorégraphie favorise ses qualités athlétiques et une vraie dimension artistique, pleine de sensualité et de variations d’émotion. Depuis son inauguration aux Masters, elle lui va comme un gant», témoigne sa coach Katia Lemaire.

Une nouvelle fois, sur les notes de musique de la chanson d’amour et la voix envoûtante de Skylar Grey, son efficacité a été maximale. À Nice, la sociétaire du Csg Garges avait talonné la championne du monde Elizaveta Tuktamysheva. Puis, à Dortmund, le week-end de sa première grande victoire internationale auréolée d’un record à 171 points, elle avait pris l’avantage sur les Tchèques Ukolova et Duskova. Cette fois, il y eut le rêve du titre national. Malheureusement, celui-ci s’effrita dans la seconde partie de son programme libre, entaché d’un ‘‘triple flip’’ dégradé et d’une chute sur le ‘‘triple lutz’’. Néanmoins, la Valdoisienne, vice-championne de France pour la troisième fois, peut se réjouir. Ses récentes performances ont assuré sa participation à l’Euro de Bratislava (25-31 janvier) et sa première sélection pour un ‘‘Mondial élite’’ (fin mars à Boston). Julien BIGORNE

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