Le podium senior des France indoor d’arc à poulies. De g. à d. : Dodemont (Villiers-le-Bel, 2^e), Prieels (Rennes, 1^ère) et Pagès (Argenteuil, 3^e). Photo : Ffta

Une sportive belge peut-elle être championne de France ? Dans la plupart des disciplines, la réponse est non. Mais le tir à l’arc fait exception. Cet après-midi à Vittel, Sophie Dodemont a pu vérifier la bizarrerie lors des ‘‘France en salle’’. La représentante beauvillésoise a terminé deuxième de l’épreuve d’arc à poulies derrière la Wallonne Sarah Prieels (Rennes), récente lauréate d’une compétition internationale à Las Vegas. «Elle a été meilleure que moi lors des qualifs et des duels et mérite sa victoire», estime la Valdoisienne, battue d’un point en finale (143-142). Pourtant, la championne du monde peut être fière de son parcours. Trois semaines après son record d’Europe (590 points), l’ex-adepte de l’arc classique (3^e par équipe aux Jo 2008 et championne de France indoor 2009) a décroché sa première médaille nationale indoor en arc à poulies.

Pagès épatante

«J’ai fini deuxième des qualifications (581 pts) au terme des 60 flèches tirées sur une cible à 18m puis meilleure scoreuse des duels (148 pts en demi-finale)», savoure Sophie Dodemont, qui a retrouvé sur le podium une autre Valdoisienne, Annie Pagès. L’archère de Cent Noix à Argenteuil a été épatante lors des duels. Pourtant diminuée par une gastro-entérite et à peine remise de blessures au dos et à l’épaule, la championne de France 2012 a connu un déclic en huitième de finale. «J’ai éliminé Sandrine Vandionant, la sélectionnée française pour le prochain Euro. Je l’avais déjà battue en 2012. Je pense qu’elle s’en souvenait…Ce tour a prouvé que l’arc à poulies, c’est 80% de mental et 20% de technique !», raconte la médaillée de bronze, qui a aussi dominé Mylène Bouteleux au barrage et Alexandra Gallais-Dutriez, 3^e en 2014 (140-139 en petite finale). Comme sa coéquipière Élisa Paget (9^e) et Sophie Dodemont (2^e), l’Argenteuillaise avait subi la loi de la Belge Prieels lors de sa demi-finale. Julien BIGORNE

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