Champion de France pour la quatrième fois, Florent Amodio rêve désormais d’une quatrième médaille continentale.

«J’aurai très bien pu arrêter ma carrière après ma triste dix-huitième place aux Jeux Olympiques de Sotchi. Mais j’ai encore cette soif de revanche, cette envie d’être le meilleur». Florent Amodio n’a pas dit son dernier mot. Loin de là. Le champion d’Europe 2011 a fait l’effort de tout changer depuis ses désillusions de février 2014. Le patineur a repris le chemin de la patinoire de Cergy-Pontoise, où il s’entraîne depuis six mois avec Bernard Glesser, le coach qui l’amena au plus haut niveau. Fabian Bourzat (deux fois médaillé de bronze aux Mondiaux de couple) et Claude Thévenard (entraîneur de Vanessa James et Morgan Cyprès) le conseillent désormais sur les grandes compétitions à la place de Shanetta Folle et Katia Krier. Ses chorégraphies aussi ont été revues. Exit ‘‘La Vie en rose’’ ou ‘‘Happy’’. Son programme libre de 4’30 est désormais rythmé par la musique plus féline du ‘‘Roi Lion’’ et de ‘‘Blood Diamond’’. La qualité artistique est ainsi repartie à la hausse et les possibilités techniques aussi.

Enchaînement réussi

«Florent s’est remis d’aplomb. Il lui reste encore beaucoup de travail sur le plan physique, mais il est sur la bonne voie», explique son entraîneur, Bernard Glesser. Après une reprise laborieuse en international (6^e du Skate Canada, 7^e du Grand Prix de Lombardie et 11^e du Trophée Bompard), le sociétaire du CSG Cergy-Pontoise a trouvé son second souffle à Megève, où il a été conquérir son quatrième titre de champion de France élite. Sa note de 214,73 est encourageante au vu de ses erreurs sur le ‘‘court’’ et d’une fin de ‘‘libre’’ perfectible.

«Pour la première fois de la saison, j’ai réussi un quadruple saut et un triple Axel dans le même programme. Désormais, je dois confirmer cet enchaînement, être plus résistant sur la fin du libre et si possible tenter un deuxième triple Axel», confie le patineur frémainvillois, sélectionné pour l’Euro de Stockholm, du 26 janvier au 1^er février. Le Valdoisien y visera sa quatrième médaille continentale et son premier podium international depuis deux ans. Julien BIGORNE

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