De gauche à droite : Samy Abdelmoumeni, Goran Jankovic, Teddy Nallet, Samir Rahali, quatre des judokas de l’équipe cadets du JCEA. Photo : Julien BIGORNE

«Jamais deux sans trois». Le fameux dicton animait les pensionnaires du Judo Club Escales Argenteuil (JCEA), dimanche dernier à l’INJ de Paris. Le club présidé par Nordine Goudjil pouvait, en effet, décrocher sa troisième médaille d’affilée aux Championnats de France par équipes cadets. Remplaçant lors de la victoire de 2012 et titulaire lors de la finale de 2013, Samy Abdelmoumeni (-55kg) était le leader de cette nouvelle campagne, menée avec Abderrahman Ali Arioua (-60kg), Goran Jankovic (-66kg), Teddy Nallet (-73kg), Samir Rahali (+73kg) et deux remplaçants de luxe, Mustapha Id Benbellah (-55kg) et Stéphane Monnel (+73kg). Malheureusement, le scénario n’a pas été conforme aux prévisions.

 L’OJ Nice d’entrée

«Nous avons hérité du pire tirage au sort possible en étant opposés d’entrée à l’Olympique Judo Nice et en étant placés dans le même quart de tableau que Judo Oise Picardie et le Dojo Nantais, deux équipes composés de judokas s’entraînant en Pôle», regrette Samy Abdelmoumeni, le frère d’Ella (championne de France juniors en titre des -63kg). «L’OJ Nice était le favori de la compétition. Leur équipe s’était même déplacée avec des journalistes pour relater leurs exploits», précise Samir Rahali, remis à temps d’une entorse à la cheville gauche. «En voyant leur tour préliminaire face à Saint-Avold, nous nous sommes dit qu’ils étaient ‘‘prenables’’ et que nous avions nos chances», souffle Teddy Nallet, récent finaliste du tournoi label A de l’Oise. Dès le premier combat, le ton est donné. Abderrame Ali Arioua combat Fabien Biagoli (5e des ‘‘Europe cadets’’ et vice-champion de France juniors en -55kg) et ne lâche pas un pouce de terrain. Les deux rivaux sont à égalité (waza-ari), lorsque l’Argenteuillais réussit un o-soto gari et l’emporte par ippon. Première fêlure dans les ailes des Aiglons ! Même si Goran Jankovic s’incline face à Daniel Jean (3e des ‘‘France cadets’’ et lauréat du tournoi national juniors de Cormelles-le-Royal), le JCEA reste solide.

Abdelmoumeni, bourreau des Aiglons 

«Lors du troisième combat, j’affronte Mathieu Bœuf (huitième de finaliste des ‘‘France cadets’’). Un ura nage me donne la victoire à mi-combat», se souvient Teddy Nallet. Dans le duel des +73kg, Samir Rahali peut alors offrir la victoire aux Valdoisiens contre Hugo Mahé (vice-champion de France). «Il avait une excellente garde et m’a rapidement mené. Mais après deux minutes de combat, son efficacité s’est amoindrie. Je suis alors revenu dans le combat mais il m’a battu d’un yuko», résume l’ancien poids lourds du club de Sartrouville. C’est finalement Samy Abdelmoumeni, qui réussit à faire chuter les Aiglons, et à offrir la victoire au Jc Escales Argenteuil (3-2). «Richard Marisio (finaliste de l’Open international de Marseille 2012) était très coriace. Mais les arbitres lui ont infligé un schido à la suite d’un haraï goshi et j’ai réussi à maintenir cet avantage jusqu’au bout», raconte le vainqueur décisif.

Issue frustrante

Malgré cette succès de prestige, le parcours du JCEA s’arrête brutalement en huitième de finale face au Judo Oise Picardie (1-4). «Cette équipe nous avait déjà battu en quart de finale du tournoi de Dijon. La rencontre se joue sans doute au deuxième combat. Samir mène de deux yukos, avant d’être disqualifié pour une prise interdite. À 2-0, c’est quasiment mission impossible de revenir. Samy nous sauve à nouveau en s’imposant par ippon, mais Abderrahman est vaincu à trois secondes du terme sur une immobilisation», explique l’entraîneur Nordine Goudjil. Judo Oise Picardie étant vaincu en quart de finale par le Dojo Nantais (2-3), le JCEA n’est pas repêché et ne peut viser la médaille de bronze. Une issue terriblement frustrante après les éliminations au même tour des équipes juniors (masculine et féminine) du club, la veille. Julien BIGORNE

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