Ichem Bentot (à gauche) aux côtés de son frère et entraîneur, Ouassini. Photo : Laurent Ruffin / AMSG.

Le parcours d’Ichem Bentot (à gauche, aux côtés de son frère Ouassini) aux Championnats de France 1ère division à Marseille s’est achevé sur une méritoire cinquième place en -90kg. Son aventure aurait pu s’achever au deuxième tour face à Pierre-Louis Guérin. «Sur un retournement au sol, mon épaule s’est bloqué et sans doute fracturé. J’étais mené à cet instant du combat. Mes chances de l’emporter étaient plutôt minces», explique le pensionnaire des Arts martiaux de Saint-Gratien (AMSG). Mais la motivation et le courage du champion de France juniors 2011 ne sont plus à prouver. À quarante secondes de la fin, il parvient à s’imposer sur un harai-goshi (fauchage par la hanche).

 À une pénalité du podium

Malgré l’évidente douleur liée à sa blessure, le protégé d’Ouassini Bentot et de Nicolas Lametrie poursuit la compétition. Jusqu’au bout. «Dans ces conditions, j’ai réussi à battre quatre adversaires pour la première fois et a frôlé le podium. C’est inouï», explique le vice-champion de France universitaires 2012, qui domine en particulier Nicolas Brisson et Edwin Hovanissian (ses bourreaux en 2011) et inflige un ippon sur hasai-komi à Lloyd Soetens en repêchages. «En quart de finale, j’ai aussi réussi à mettre en danger Ludovic Gobert (le champion de France 2011 et lauréat de la Coupe du monde de Madrid 2012). Et il ne m’a manqué qu’une pénalité pour décrocher la médaille de bronze aux dépens de Sylvain El Fais (double champion de France universitaire). Une sanction qui aurait d’ailleurs pu prononcer sur l’ultime action», raconte le Valdoisien âgé de 20 ans. Julien BIGORNE

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