A Saint-Pétersbourg, Samah Hawa Camara a décroché son cinquième podium consécutif en l’espace de deux mois. Photo : IJF

Depuis un an, Samah Hawa Camara est la nouvelle vedette du judo valdoisien. Une championne dont le nom emboîte le pas de Clarisse Agbegnenou, Lucie Perrot et Ella Abdelmoumeni. Cet après-midi, la représentante du Jc Villiers-le-Bel a décroché la médaille de bronze en -78kg au Grand Prix juniors de Saint-Petersbourg. Une nouvelle fois, sa maîtrise technique, physique et mentale a impressionné la direction technique nationale. On retiendra moins sa défaite en demi-finale contre la Japonaise Miyu Hama que ses quatre victoires par ippon (trois obtenues face à des Russes évoluant à domicile !).
Première sélection internationale en senior
«Cette médaille clôture deux formidables mois de compétitions», résume la protégée de Frédéric Feuillet. À son tableau de chasse : deux victoires en un week-end sur les Opens juniors et seniors d’Arlon en Belgique, un titre de vice-championne de France par équipes aux côtés des Argenteuillaises et une médaille de bronze à Samsung en Turquie pour sa première sélection internationale en seniors. «Le judo tient une grande place dans ma vie. Je ne sors pas, je ne vais pas en boîte… Je fais des sacrifices, mais au final, il y a de belles récompenses», savoure la Beauvillésoise, qui poursuit sa dixième année de compétition.
Interne à l’INSEP
«J’ai découvert cet art martial à l’âge de 9 ans, après avoir pratiqué la danse hip-hop. La discipline convenait bien à mon esprit combattant et à ma volonté de gagner. J’ai pu profiter dès le début d’un gabarit assez imposant et j’ai petit à petit développé ma technique pour ne plus tomber. Durant plusieurs années, le fait de côtoyer Fabiola Ndanga (une amie et ancienne coéquipière) m’a également beaucoup apporté», explique la championne de France juniors. Détectée en 2010 suite à son titre régional chez les cadettes, la Beauvillésoise a pu intégrer le Pôle espoirs de Strasbourg et suivre un curcus spécialisé (25h de cours et 18h d’entraînement hebdomadaires). Elle est depuis septembre dernier interne à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) et apparaît déjà comme l’une des outsiders à une sélection aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Julien BIGORNE
 
 
 

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