Jeux Africains à Brazzaville : Matoub en état de grâce

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Sous les couleurs de l’Algérie, Lamya Matoub (Aass) s’est imposée en -68kg et par équipes aux Jeux Africains de Brazzaville. Photo : © Julien BIGORNE / www.sportspassion95.fr

 

Dans les moments critiques, Lamya Matoub garde toujours une sérénité inébranlable. La karatékate de l’Association Amicale et Sportive de Sarcelles (Aass) l’a souvent prouvé au cours de sa carrière, auréolée d’un titre de championne du monde universitaire. Mais jamais à ce point. Les 8 et 9 septembre, la protégée de Daniel de Barros a été conquérir deux victoires aux Jeux Africains de Brazzaville, malgré un arbitrage clairement défavorable et d’excellentes rivales. En -68kg, sa tâche se compliqua au deuxième tour, après un succès convaincant face à l’Égyptienne Radwa Abdelsalam (4-2).

Erreurs d’arbitrage

«On a attribué à la Rwandaise Ingabire un kizami passé à dix centimètres puis un mawashi à la carte. J’étais mené 5-0 après moins d’une minute de combat. Heureusement, j’ai contre-attaqué et réussi à l’emporter 6-5 grâce à mes techniques de poings», raconte la Franco-Algérienne. En demies, l’histoire s’est répétée face à la Congolaise Goteni. «L’arbitre devait la disqualifier pour défaut de port de plastron et absence de protège-poitrine. Mais elle évoluait à domicile et a été protégée», déplore la Sarcelloise, qui réussira à éteindre les espoirs de la locale (5-1) avant de surclasser la Sud-Africaine Meghan Booyens (9-0) en finale.

Dans l’épreuve par équipes, elle dût également renverser une situation aberrante, lors du dernier combat de son quart de finale face au Cameroun. «J’étais mené 5-0 par Ngo Boumal. Que des points inexistants…Mais sur la dernière action, je l’ai pressée et elle m’a accroché avec les deux mains et balayé, ce qui est interdit. Elle a ainsi été disqualifiée à deux secondes de la fin», raconte Lamya Matoub. La Sarcelloise apporta ensuite le point décisif à l’Algérie face à l’Égypte – après le succès de Lydia Besbes (-50kg) face à la championne du monde des -61kg Giana Lofty – puis le seul avantage de la finale face au Sénégal. Julien BIGORNE