En cette chaude soirée, ponctuant le retour du meeting de Saint-Gratien après deux ans d’absence, Gaël Rotardier a été au four et au moulin. L’athlète de l’Entente Franconville Césame Val-d’Oise (EFCVO) a rivalisé avec Davy Manga (le vice-champion de France N2 indoor) sur le triple saut, survolé le concours de la hauteur, distribué les médailles lors des podiums et officié en tant que speaker lors des relais. Une suite plutôt inattendue pour l’ancien champion de France cadet (2011) et junior (2012) du saut en hauteur !

Débuts réussis au triple saut

«Ma saison est assez compliquée. J’ai été blessé aux ischios et à la cheville cet hiver et l’absence de grandes échéances internationale cet été chez les espoirs n’est pas idéale pour trouver la motivation des grands jours», nous avait-il confié le 4 mai à Élancourt, après avoir franchi 2m10 au premier tour des Interclubs. Le protégé de Stéphane Grelu s’est, depuis, trouvé de nouveaux défis. Au stade Michel-Hidalgo, il a fait ses grands débuts au triple saut. Un concours idéal aux côtés de ses coéquipiers Shiley Morisseau et Donovan Delcourt et de plusieurs pointures franciliennes. «Je suis plutôt satisfait du résultat», sourit-il.

«Je n’avais jamais sauté en compétition et je réalise d’entrée 15m00 avec une technique de bourrin (NDLR : 2^e avec 14m84, à deux centimètres du vainqueur, Davy Manga) ! Comparé aux spécialistes du triple, il y a encore du travail. Mais j’ai pris conscience que je pouvais aussi me qualifier pour les Championnats de France espoirs dans cette discipline», assure l’Eaubonnais, que l’on retrouvait un quart d’heure plus tard sur le concours de la hauteur.

Intraitable à la hauteur

Dans son exercice favori, l’athlète de l’EFCVO a maté le Marseillais Mosiah Ahouansou (le médaillé de bronze des France juniors 2012). «Je me suis fait plaisir !», savoure le Valdoisien, qui a franchi 2m07 au troisième essai, avant de rater de peu 2m12. «J’étais cuit après le triple… Et pourtant, je fais mieux qu’en finale nationale des Interclubs et qu’à la Coupe d’Europe. Sur ce concours, j’avais la niaque». Une prestation encourageante à trois jours des Régionaux à Antony. Julien BIGORNE 

Print PDF