Passée de 54m04 à 66m75 au lancer du marteau en seulement sept mois, Mélissa Coquillas (ici à gauche, le jour de sa victoire aux Régionaux face à Doriane Hazart) s’est hissée jusqu’à la quatrième place des Mondiaux cadettes. Photo : © Aapfa95.

Mélissa Coquillas a marché sur la lune…La lanceuse de marteau de l’Association Amicale du Pays de France Athlé 95 (Aapfa 95) a été la première féminine valdoisienne à atteindre la finale des Championnats du monde cadettes. La protégée de Baptiste Lacourt a réussi là où Stéphie Guitteaud (à la longueur en 2003) et Rose-Sharon Pierre-Louis (au poids en 2011) avaient échoué en qualifications et Sarah Mingas en demi-finales sur 100m, quelques heures plus tôt. À Cali, en Colombie, la protégée de Baptiste Lacourt a amélioré son record personnel (meilleur jet des qualifications avec 66m75), avant de se hisser jusqu’à la quatrième place en finale avec 66m65, à 29 cm d’un podium, occupé au terme du premier essai.

Déclic

«Je suis très contente de ce résultat. Il y a un an, lorsque je lançais à 54m, je n’imaginais pas aller aussi loin. Cette saison, j’ai battu dix fois mon record et dépassé neuf fois les minimas mondiaux. C’est incroyable ! Désormais, je ne suis qu’à 1m50 du record de France cadettes d’Audrey Ciofani», raconte cette petite fille de marathonien. Avec le recul, son arrivée dans le Val-d’Oise cet hiver a été un déclic. La jeune pépite, issue du Co Savigny-sur-Orge, avait déjà conquis de multiples médailles en sprint-haies, sauts, lancers et combinés. Mais c’est une spécialisation qui lui a ouvert les portes du haut niveau. Après son titre de vice-championne de France cet hiver au triple saut, elle s’est consacrée exclusivement au lancer du marteau.

«Une blessure à l’ischio a retardé trois mois sa progression, entre février et mai. Mais paradoxalement, cette période a été très bénéfique, car je ne me suis pas usée et j’ai changé de technique. J’ai opté pour un ‘‘départ plante’’, qui m’a donné plus de vitesse d’impulsion pour l’exécution de mes trois rotations avant lancer. Ça m’a fait gagner près de dix mètres», précise l’athlète prometteuse. Julien BIGORNE

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