Muay Thai : Matias quart de finaliste de l’Euro

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À l’Euro, Brayan Matias a failli rajouter une médaille à sa collection. Photo : USEE.

 

«Ce qui ne tue pas rend plus fort». Brayan Matias a adopté l’aphorisme des philosophes Goethe et Nietzsche. Lors des Championnats d’Europe de muay thaï organisés par la fédération IFMA à Cracovie (Pologne), le représentant de l’Union Sportive Ézanville-Écouen (USEE) a tout connu. Un triomphe face à un boxeur local, le regret d’avoir frôlé la médaille et la colère devant l’incompétence du président de la Fédération Française (FMDA), responsable des situations humiliantes connues par la délégation tricolore.

C’était Koh Lanta !

«Notre Fédération est revenue sur ses promesses et a refusé de prendre en charge nos frais de séjour. Arrivés sur place, dans un campus universitaire, nous n’avions droit à rien. Il a fallu négocier avec les organisateurs pour obtenir nos chambres après huit heures de palabres avant de craindre d’en être expulsé ; mendier pour manger à la cantine et prouver à la Fédération internationale que nos clubs respectifs allaient payer nos inscriptions pour pouvoir combattre», raconte l’Ézanvillois de 22 ans, qui a vécu une aventure digne de Koh Lanta.

Malgré ces infortunes, le protégé des frères Beliouz et de Frédéric Fromentin s’est montré plus combattif que jamais. En quart de finale des -67kg classe B, il a fait trembler le Turc Emre Baldirci, futur vainqueur. «Le combat a été très serré et la décision partagée. J’ai été plus percutant avec mes combinaisons de poings mais il s’est montré plus aérien et performant avec ses jambes. Je regrette seulement qu’il n’ait pas été sanctionné par les arbitres pour ses projections, interdites», précise le double champion de France classe B. Vainqueur de 23 de ses 28 combats depuis 2010 et huitième de finaliste des derniers Mondiaux, le Valdoisien a franchi un cap en 2014. «Je peux enfin passer en classe A, pour disputer des combats pieds-poings de 5 x 3’ sans protections», savoure le courageux nakmuay. Julien BIGORNE