Ce soir, une jolie effervescence régnait dans la salle de judo du gymnase Pierre de Coubertin à Argenteuil. Clarisse Agbegnenou, qui vient d’être sacrée championne d’Europe en -63kg et par équipes à Montpellier, retrouvait ses partenaires et coéquipiers de l’Escales Argenteuil. Tous, sans exception, avaient suivi ses combats à la télévision et lui avaient témoigné un soutien inconditionnel sur les réseaux sociaux. Ils n’ont pas manqué de l’étreindre longuement et de contempler ses deux médailles d’or autour de son cou. Les membres de la nouvelle municipalité (UMP) d’Argenteuil – le maire Georges Mothron et son adjointe au sport Marie-France Le Nagard en tête – sont également venus la féliciter et rassurer les dirigeants du club, qui connaît une situation financière délicate. Pendant que les élus et les dirigeants discutaient avec la « Riner au féminin » du judo français, l’entraînement s’est poursuivi pour une trentaine de judokas du club. Lucie Perrot (la seule médaillée valdoisienne des France 1ère division 2013), Aurélia Issoumaila et Marine Bonnet (3e des France universitaires) et Morgane Arthuis (l’un des atouts de l’équipe féminine du club vice-championne de France) n’ont pas manqué de redoubler d’efforts en vue de leur participation à l’European Cup de Londres. On retrouvait également Sofiane Milous (champion d’Europe 2010 et 5e des Jeux Olympiques en 2012) répéter quelques prises à quelques jours du Grand Slam de Bakou, qui peut le mettre sur la voie d’une sélection aux Mondiaux de Chelyabinsk. Pour certains autres jeunes talents, l’heure était également à la révision des gammes avant les demi-finales nationales seniors, qui délivreront les derniers billets pour les prochains Championnats de France 1ère division. Sur le bord des tatamis, Clarisse Agbegnenou annonçait qu’elle reprendrait la compétition le 6 juin à l’occasion de la première édition du Grand Prix de La Havane. Sans doute sa dernière sortie avant les Championnats du monde de Chelyabinsk, fin août. Là aussi, l’Argenteuillaise ne visera que l’or. Julien BIGORNE  

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