Gaël Monfils (AAS Sarcelles) retrouvera en seizièmes de finale de l’Us Open son ami Richard Gasquet. Photo : Mike Lawrence / usopen.org 

«The show must go on». Le titre de Freddy Mercury va comme un gant à Gaël Monfils. Le joueur de l’Association Amicale et Sportive de Sarcelles (AASS) a une nouvelle fois régalé le public de Flushing Meadows lors de sa nette victoire face au Colombien Alejandro Gonzalez au deuxième tour de l’Us Open (7-5, 6-3, 6-2). La tête de série n°20, qui fêtera lundi ses 28 ans, a réalisé un coup de génie, lorsqu’il menait 2-0 dans la seconde manche. Son coup droit gagnant sauté chronométré à 177 km/h a fait hurler de plaisir le public du Grandstand. «Ce coup, je le frappe de temps en temps à l’entraînement. Mais c’est rare d’avoir le bon moment et la balle parfaite. Alors, quand ça arrive, faut en profiter», raconte-t-il. Dans cette rencontre spectaculaire, le Valdoisien a réussi 17 coups gagnants au premier set et remporter sept jeux d’affilée pour mener 5-0 dans la troisième manche.

«Je me suis fait plaisir, j’étais bien, mais le seul truc qui me frustre un peu c’est que je n’arrive pas à servir…», précise-t-il. «Sliderman» a en effet commis 10 double-fautes (4 rien que sur son premier jeu de service) et passé à peine 50% de première balle. Mais la majorité de son déchet se concentre sur le premier set, ce qui l’amène à relativiser. «J’étais sur le court un peu tôt. Et j’ai eu un peu mal à l’estomac. Alors, au début avec toutes ces odeurs de burgers et la fumée sur le court, c’était pas facile», explique-t-il.

En dépit de ce petit désagrément, Gaël Monfils est pour la première fois depuis quatre ans en seizièmes de finale de l’Us Open. Il affrontera dimanche à 23h (5h heure française) son ami Richard Gasquet (tête de série n°12) qui a éliminé l’Italien Lorenzi en trois sets. «Vu ce qu’il a montré ces dernières semaines, en prenant un set à Djokovic à Toronto et un à Federer à Cincinnati, Gaël part un peu favori», estime Gasquet. «Je ne crois pas avoir un ascendant sur Richard», rétorque le joueur de l’AASS. «Souvent, ça se joue sur celui qui est le plus agressif et qui tente un peu plus. Moi, je sens toujours qu’il part avec un léger avantage».

D’un point de vue statistique, le Valdoisien a pris un ascendant sur son ami dans leurs confrontations directes sur le circuit ATP, en remportant six de leurs dix précédents duels. En 2014, il était sorti vainqueur en huitième de finale à Doha (6-2, 7-5) et en finale à Montpellier (6-4, 6-4). En Grand Chelem, Monfils s’était imposé lors de leur dernier affrontement : c’était déjà à New-York, en huitième de finale de l’édition 2010 (6-4, 7-5, 7-5). En cas de nouvelle victoire, il défierait sans doute le Bulgare Dimitrov pour une place en quart de finale. Julien BIGORNE

Les résultats des Sarcellois à l’Us Open

– Gaël Monfils (tête de série n°20) : bat Donaldson (Etats-Unis, n.c) 6-2, 6-2, 6-4  puis Gonzalez (Colombie) 7-5, 6-3, 6-2. Affronte Richard Gasquet (France, tête de série n°12) en seizièmes de finale.

– Adrian Mannarino (89) : bat Riba (Espagne, 116) 3-6, 7-5, 6-3, 6-2 puis Fognini (Italie, tête de série n°15) 6-3, 6-4, 6-1. Affronte Bautista Agut (Espagne, tête de série n°17) en seizièmes de finale.

– Ivo Karlovic (Croatie, tête de série n°25) : bat Nieminen (Finlande, 54) 6-4, 6-4, 3-6, 6-4. Eliminé au deuxième tour par Granollers (Espagne, 42) 6-7, 7-6, 6-7, 6-3, 4-6.

– Jérémy Chardy (France, tête de série n°30) : bat Falla (Colombie, 71) 6-7, 6-2, 7-5, 6-4. Eliminé au deuxième tour par Kavcic (Slovénie, 92) 2-6, 6-7, 4-6.

– Lukas Rosol (République Tchèque, tête de série n°29) : éliminé au premier tour par Coric (Croatie, 204 – qualifié) 4-6, 1-6, 2-6.

Synthèse réalisée par Julien BIGORNE

Print PDF