Valdoisiens aux JO (J5) : Brieussel en difficulté

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Stéphanie Brieussel (Ch L’Isle-Adam Parmain) finit 26e sur 30 au terme de la première journée du Grand Prix de dressage. La France n’est que 10e au classement provisoire. Photo : FFE / PSV.

 

Après vingt ans d’absence aux Jeux Olympiques, l’équipe de France de dressage équestre était de retour. Mais cet après-midi, à Rio, son entrée dans le rectangle n’a pas été à la hauteur de ses espérances. Quatre heures après le passage de Ludovic Henry (16e avec 69,214% en raison d’une faute dans les temps), la cavalière Stéphanie Brieussel, licenciée au Cercle Hippique de L’Isle-Adam Parmain, a été en difficulté et n’a terminé que 26e sur 30 au terme de la première journée du Grand Prix. Sa note de 65,114% ne reflète en rien sa valeur et celle de son cheval Amorak, un beau hongre KWPN de 11 ans.

«Amorak s’est tendu au moment de rejoindre la piste. Le problème s’est produit entre la détente et la piste. On avait demandé si on pouvait attendre un peu avant de rejoindre le rectangle pour éviter les applaudissements (Ndlr : avant la prestation de la valdoisienne, un cavalier brésilien a déroulé sa reprise, récompensée par l’ovation de son public). Ils nous ont dit oui, et finalement, ce n’était pas possible. J’ai dû partir au trot et le cheval s’est déconnecté et j’ai eu du mal à le récupérer», raconte la cavalière. «C’est vraiment le passage d’une carrière à l’autre qui a tout compliqué. Il a été trop vite, c’était trop précipité. Et dès lors, Amorak n’était pas serein», poursuit-elle.

Amorak nerveux

Dès le salut, son cheval, très sensible, apparaît tendu. Mais il ne perd pas toute sa tonicité pour autant et réussit son premier trot allongé, ses appuis à gauche et à droite puis son immobilité, qui dépassent les 7 de moyenne. Malheureusement, sa nervosité le rattrape à la fin du trot allongé. Il reste court dans l’attitude, fait un crottin, manque son premier passage et commet une faute sur le premier piaffer. «J’ai eu du mal à le récupérer», confirme Stéphanie Brieussel.

«J’ai essayé de le gérer comme il était, mais ce n’était pas facile de l’apaiser». Pourtant, le duo réalise ensuite une série plus qu’honnête au pas, au trot allongé, au deuxième piaffer, à la transition et au deuxième passage. Avec 68,3% de moyenne, la cavalière valdoisienne peut alors espérer se hisser au niveau de son coéquipier Ludovic Henry, grâce à des éléments de fin de reprise, qui sont généralement ses points forts.

Mais le galop d’Amorak est moins bondissant que d’habitude, le galop allongé pas assez délié. Puis les deux dernières minutes de la reprise sont émaillées de fautes inhabituelles sur le zig zag (élément de coefficient 2) et le dernier piaffer. Le cheval se mouche et est même en défense sur la dernière transition. Cette série de faute fera chuter la note de 3% de moyenne.

La France 10e au classement provisoire

«Forcément, la déception est à la hauteur de l’événement : immense…C’est la dure loi du sport et a fortiori celle des sports équestres. Jusqu’ici, Amorak s’était très bien comporté, mais nous n’avons pas réussi à retrouver cette harmonie et cette décontraction en piste. Faire notre moins bonne reprise aux Jo de Rio alors que nous étions en pleine progression depuis plusieurs concours est une réelle contre-performance. Mais notre discipline est une école de rigueur, de persévérance et d’humilité. Nous devons l’accepter pour continuer à avancer», a expliqué la Champenoise, qui ne tient pas à accabler sa monture.

«Entrer en piste aux Jeux Olympiques provoque une émotion indescriptible et sans mon cheval, je n’aurais pas eu cette chance. C’est une expérience unique qui va nous permettre de franchir encore un cap», positive la Valdoisienne. Dixième au classement provisoire, l’équipe de France aura du mal à atteindre son objectif de Top 6, nécessaire pour poursuivre l’aventure sur le Grand Prix Spécial. Avec une moyenne de 67,164%, la France se situe à 3,9% du Danemark, actuellement sixième. Demain, il faudra donc des exploits de Pierre Volla (et Badinda Altena) à 15h45 et de Karen Tebar (et Don Luis) à 19h15 mais aussi des fautes des nations concurrentes pour aller plus loin dans la compétition. Cela donnerait une seconde chance à Stéphanie Brieussel, qui, au vu de son parcours et de sa ténacité, ne mérite pas de quitter les Jeux sur cette prestation.

Texte : © Julien BIGORNE / www.sportspassion95.fr : photos : © FFE / PSV.  

 

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Classement provisoire

Equipe

1. Allemagne 79,157% ; 2. Pays-Bas 75,271% ; 3. Grande-Bretagne 74,921% ; 4. Etats-Unis 73,957% ; 5. Suède 73,357% ; 6. Danemark 71,064% ; 7. Espagne 70,321% ; 8. Japon 67,593% ; 9. Australie 67,493% ; 10. France 67,164% ; 11. Brésil 66,707%.

Individuel

1. Dorothée Schneider (Allemagne) 80,986% ; 2. Sonke Rothenberger (Allemagne) 77,329% ; 3. Fiona Bigwood (Grande-Bretagne) 77,157% ; 4. Edward Gal (Pays-Bas) 75,271% ; 5. Kasey Perry-Glass (Etats-Unis) 75,229% ; …16. Ludovic Henry (France) 69,214% ; 26. Stéphanie Brieussel (France) 65,114%. – 30 classés. – Résultats complets