Titrée en ne waza et troisième en jujitsu, Juliana Ferreira (Am Saint-Leu-la-Forêt) a été un pilier de l’équipe de France aux Mondiaux jeunes. Photo : Julien BIGORNE / www.sportspassion95.fr

L’équipe de France peut remercier Juliana Ferreira. La sociétaire des Arts Martiaux de Saint-Leu-la-Forêt (Amsl) lui a permis de finir dans le top 10 aux Mondiaux aspirants-juniors de jujitsu et ne waza, le 15 mars à Athènes. En Grèce, la protégée de Percy Kunsa a été la seule à décrocher deux médailles. «J’étais en confiance après mes titres de championnes de France universitaires décrochés dans les deux spécialités à Orléans. Et j’avais beaucoup appris des Mondiaux de Paris, vécus en tant que porte-drapeau et plus jeune représentante française», confie la Vauréalienne de 19 ans, devenue championne du monde juniors en ne waza.

Panache

«Cet art martial, qui a été inventé par le Japonais Mitsuyo Maeda et popularisé au Brésil dans les années 1920, se focalise sur le combat au sol. Une rencontre dure six minutes. Seuls les clés des membres inférieurs ou supérieurs et les étranglements arrêtent le combat avant la fin du temps réglementaire. Des immobilisations au sol (genou sur l’estomac, position montée…), des projections, des passages de garde ou des retournements permettent de marquer des points», explique la jeune combattante, qui est allée au bout de l’aventure, deux ans après sa finale perdue à Bucarest face à Clara Dufau. Ses fréquentes immobilisations lui ont offert la victoire face à l’Israélienne Liel Hadad (16-1). Puis, une clé de poignet lui a permis de vaincre la Grecque Anastasia Zoumpodi devant son public, lors du match décisif (100-1).

La veille, la pensionnaire des Amsl avait défendu son titre mondial avec panache en jujitsu, décrochant cette fois la médaille de bronze en -62kg. Lauréate de la Russe Alina Sudarikova (50-0) et de l’Italienne Aurora Intini, deux fois médaillée de bronze européenne (13-3), elle s’était inclinée en demi-finale contre l’Allemande Luisa Bauer, championne d’Europe aspirante en 2014 (16-18). «C’était très serré. J’ai failli l’emporter deux fois par full ippon, sur des immobilisations. Mais mon adversaire a réussi à chaque fois à sortir du tapis à temps», raconte la combattante, passée près du doublé. Julien BIGORNE

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