Un Marathon face à la Mucoviscidose

COURSE À PIED Le samedi 1er mai, Julien Bigorne participera au premier marathon officiel à Pontoise depuis 70 ans, dans le cadre du Marathon mondial Global Run, qui réunit 2 000 athlètes de 70 pays en mode connecté. Objectif : récolter 10 000€ en faveur de la recherche contre la mucoviscidose et rendre hommage à André Luder (1er organisateur d’un marathon-relais en France).

« Servir d’abord » est la devise du Rotary. C’est aussi celle de Julien Bigorne. Depuis 2016, ce coureur valdoisien, vivant à Pontoise et portant les couleurs de Saint-Brice Athlétisme (SBA), participe à des marathons afin de récolter des fonds pour des causes caritatives qui lui tiennent à cœur : recherche contre la mucoviscidose, soutien à la lutte contre le cancer du sein, aide à la réalisation de fresques au Centre Hospitalier René-Dubos. Symbole de dépassement de soi et fleuron de l’olympisme, le marathon (course à pied de 42,195 km) est vite devenu sa prédilection. Entre avril 2016 et avril 2017, il devient l’un des premiers européens à finir en l’espace d’un an les Six Marathons Majeurs (Londres, Berlin, Chicago, New-York, Tokyo et Boston).

Les Six Marathons Majeurs en un an !

«En février 2016, j’ai participé au marathon de Tokyo afin de rendre hommage à un ami disparu. J’étais néophyte et je l’ai terminé difficilement (en 5h21). Mais c’est là-bas que l’idée de tenter de terminer les Six Marathons Majeurs en faveur de la lutte contre la Mucoviscidose a pris forme. J’ai eu la chance d’avoir le soutien du Rotary Club de Pontoise qui a animé la collecte de fonds. Le résultat : 6 000€ levés et le marathon de Boston achevé dans la même minute que Kathryn Switzer dépassaient mes espérances», confie le journaliste de 39 ans, devenu par la suite le plus jeune Français à inscrire son nom au Seven Continents Club.

Julien Bigorne sur le marathon de Chicago 2016, deux semaines après celui de Berlin. 

 

Un marathon sur chaque continent

«Il s’agissait de finir un marathon sur chaque continent. J’ai choisi de le faire en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Après Tokyo et Boston, ce défi m’a mené à Marrakech, à Saint-Pétersbourg (deux semaines après la demi-finale de la Coupe du monde de foot), à Nouméa (où le champion japonais Yuki Kawauchi m’a accompagné dans le dernier kilomètre), à Melbourne (pour finir dans le stade où Alain Mimoun fut sacré champion olympique en 1956), à King George Island (marathon en Antarctique effectué par – 5° C) et à Punta Arenas (sur les bords du détroit de Magellan)», raconte-t-il. Puis, en août 2019, l’impensable !

 

Le White Continent Marathon à King Georges Island, en 2019. 42,195 km en Antarctique par – 5°C ! 

 

10 marathons en 10 jours

«J’ai terminé 10 marathons en 10 jours, sur une compétition sur les bords du lac d’Orta, en Italie. J’étais parti pour effectuer deux marathons en deux jours pour me préparer aux Championnats de France des 100 km à Amiens. Puis, je me suis pris au jeu…», témoigne-t-il.

 

Finisher des 10 marathons en 10 jours d’Orta en 2019. 

 

Le premier marathon à Pontoise depuis 70 ans

Près de deux ans après cette aventure, Julien Bigorne va disputer, le samedi 1er mai, son 25e marathon, quinze ans jour pour jour après le premier. «Abbott a proposé aux quelque 6 000 coureurs qui ont terminé les Six Marathons Majeurs, de participer à une grande compétition : le Global Run. Celle-ci, qui devait se dérouler aux États-Unis, est finalement organisée en mode connectée en raison de la pandémie de Covid-19. Chaque participant est libre du choix de son parcours et atteste de sa performance à l’aide d’une montre connectée munie d’un GPS», expose Julien, qui a saisi l’occasion de participer au premier marathon officiel à Pontoise depuis 70 ans.

La Ville d’Art et d’Histoire du Val-d’Oise avait accueilli huit Championnats de France de marathon entre 1924 et 1951. Le premier remporté par Boughera El Ouafi, champion olympique en 1928. Mais ce sera le premier à traverser tous les quartiers de la Ville. À chaque kilomètre, Julien Bigorne, dossard 1 531, sera accompagné par un à deux athlètes différents.

 

Un relais symbolique

«Le 8 avril, le président de mon club (Saint-Brice Athlétisme) s’est éteint. Il avait été le premier à organiser un marathon-relais Ekiden en France, en 1997. J’ai souhaité lui rendre hommage en proposant à mes coureurs accompagnateurs de réaliser un relais symbolique tout au long du marathon. Ce relais rassemble les représentants de 20 clubs d’athlétisme du Val-d’Oise, 10 clubs sportifs de Pontoise et de personnalités de mon choix. Les élus Anne Fromenteil et Paul Dubray (candidats aux Départementales 2021), Sébastien Meurant (Sénateur du Val-d’Oise), Daniel Fargeot (Président de l’Union des Maires du Val-d’Oise) et Stéphanie Von Euw (Maire de Pontoise) termineront ce relais», dévoile le coureur au grand cœur.

 

André Luder, président de Saint-Brice Athlétisme, avait été le premier organisateur d’un ekiden en France, en 1997. 

 

Objectif : 10 000€ pour la recherche contre la Mucoviscidose

Ce projet fédérateur vise à récolter 10 000€ en faveur de la recherche contre la mucoviscidose. La maladie génétique la plus fréquente en France se caractérise par des mutations d’un gène qui entraîne des anomalies du transport du chlore à travers les cellules. Le mucus s’accumule de ce fait dans les poumons, obstrue les bronches, provoque des toux à répétition, de grandes difficultés respiratoires, des surinfections et de graves atteintes digestives.

«Pour aider les personnes malades et trouver des solutions pour contrer cette maladie, l’équipe du Professeur Isabelle Sermet-Gaudelus mène des travaux de recherches de longue haleine à l’Hôpital Necker. Or, ces travaux ont besoin de fonds pour se poursuivre. Tous les fonds récoltés le samedi 1er mai seront ainsi reversés à l’association ABCF Mucoviscidose. Et les dons par chèque, que les mécènes placeront dans une enveloppe, seront remis lors du passage du marathon à mon coureur-relayeur accompagnateur», annonce le Pontoisien, qui débutera son marathon à 9h devant l’Office de Tourisme (place de la Piscine) et espère le finir aux alentours de 13h30 devant le Dôme (place de l’Hôtel de Ville). Son opération fédère déjà plus de 200 donateurs particuliers, 8 Clubs Rotary, 44 coureurs-accompagnateurs

Pour compléter la récolte de fonds, une page de collecte a été ouverte sur www.leetchi.com.

Laure FAURE

 

BIO EXPRESS

Julien BIGORNE. 39 ans. Originaire de Beauchamp, vit à Pontoise (Val-d’Oise). Sociétaire de Saint-Brice Athlétisme depuis 2015. Finisher de 24 marathons.

– Rare européen à avoir fini en l’espace d’un an les Six Marathons Majeurs (2017)

– Plus jeune marathonien français membre du Seven Continents Club (2019)

– Plus jeune marathonien au monde membre de l’Eight Continents Club (2019)

– Finisher de 10 marathons à 10 jours à Orta (2019)

 

Renseignements : thierry.bigorne95@aol.fr ; www.facebook.com/julien.bigorne.3 ; https://we.tl/t-p6A2abuiN1 ;

Détails du parcours du Marathon de Pontoise : Office de Tourisme – Château de Marcouville (partie 1) : https://connect.garmin.com/modern/activity/6658608954?share_unique_id=2

Château de Marcouville – Rue Gambetta (partie 2) : https://connect.garmin.com/modern/activity/6641510619?share_unique_id=4

Rue Gambetta – Dôme (partie 3) : https://connect.garmin.com/modern/activity/6612100393?share_unique_id=6