Sarah Mingas (Une95) est championne de France cadettes sur 200m et vice-championne sur 60m. (Photo : Alain Levillain)

Sur la piste nantaise bleue horizon du stadium Pierre-Quinon, Sarah Mingas a créé la sensation. La sprinteuse goussainvilloise a offert à l’Union Nord-Est 95 (Une95) son plus bel exploit en trente ans d’existence, devenant championne de France cadettes indoor sur 200m. «Sarah était surtout attendue sur 60m puisqu’elle détenait la meilleure performance française cadettes de l’année (7’’58). Mais sur 200m, la favorite restait Estelle Raffai, la championne de France en titre qui avait réalisé 24’’48 l’an dernier et le meilleur temps des séries en 24’’82», explique Suthès Théoginus, le président de la Une95. Mais à 18h35, l’athlète valdoisienne au physique atypique (1m82, à seulement 16 ans) a réalisé la course de sa vie au couloir 3.

Parmi l’élite

Troisième à 100m de l’arrivée, la longiligne sprinteuse au maillot violet a ensuite réalisé un virage et une dernière ligne droite exceptionnels. À l’arrivée, elle a détrôné Raffai de deux dixièmes, battu d’un centième le record du Val-d’Oise cadettes détenu depuis dix ans par Joëllie Baflan (24’’51) et signé la meilleure performance française de sa catégorie. «Ce chrono lui permet même d’être la première cadette valdoisienne qualifiée aux ‘‘France élites’’ depuis 2007», précise Nicolas Le Dizes, son professeur de sport au collège Pierre-et-Marie Curie de Goussainville, qui l’a repérée il y a trois ans.

D’un centième…

Malgré la fatigue, la Valdoisienne a remis le couvert le lendemain sur 60m et son panache a été récompensé. «En demies, je me suis fait des frayeurs, en me qualifiant d’un centième, avec le huitième temps», raconte l’intéressée. En finale, un nouveau petit centième d’avance lui a offert le podium et un titre de vice-championne de France en 7’’68, malgré un déséquilibre qui a failli lui faire mordre la ligne de son couloir 1 dans les ultimes foulées. Grâce à sa deuxième médaille, la Une95 a pour la première fois fini parmi les dix meilleurs clubs d’un Championnat de France. Mémorable. Julien BIGORNE

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