Sur le stadium Balmont de Lyon-La Duchère, Eugénie Rèche-Boncoeur (Efcvo) a décroché la médaille de bronze mondiale à la longueur en 35-39 ans. Photo : © Efcvo.

La première semaine des Mondiaux vétérans s’est achevée par une troisième médaille valdoisienne. Après son coéquipier Patrice Libessart – titré par équipe en cross en 60-64 ans – et Alain Aguero (Cct) 3^e sur 800m en 65-69 ans, Eugénie Rèche-Boncoeur a décroché la médaille de bronze à la longueur en 35-39 ans. L’athlète de l’Entente Franconville Césame Val-d’Oise (Efcvo) a lutté durant six sauts contre le réveil d’une blessure et le vent défavorable pour être la seule des quatre finalistes françaises à monter sur le podium.

Lutte acharnée

«Je n’ai pu reprendre l’entraînement que le 20 juin, suite à une lésion à l’ischio droit. Depuis, ressentant une gêne, j’avais pour objectif d’aller loin, d’entrée. En qualifications, j’ai ainsi remporté le concours sur un seul saut (5m67). Mais en finale, l’Anglaise Joanne Frost et l’Australienne Mélissa Foster (avec 5m91 et 5m72) m’ont tout de suite devancé en battant leur record. Ça m’a obligé à continuer et à prendre des risques», raconte l’athlète, qui, avec 5m59, a arraché la troisième place à Céline Chavreul pour trois centimètres. «Je suis contente de cette médaille et mais surtout d’avoir enfin pu participer à mes premiers Mondiaux. Un bonheur manqué de peu durant mon adolescence», confie la Beauchampoise.

Revanche

L’ex-pensionnaire du Racing Club de France avait le niveau pour y participer en cadettes en 1995 et en juniors en 1996. Malheureusement, dans le premier cas, l’événement n’a été créé qu’en 1999 et, pour le second, une fracture de fatigue, qui nécessita une opération, avait anéanti ses plans. «C’était dommage, surtout en 1995. À une semaine d’intervalle, j’avais égalé les records de France cadettes en salle de Sophie Marrot sur 60m haies (8’’42) et de Céline Evin à la longueur (6m04)», se souvient l’ancienne élève de Georges Salom (premier coach de Muriel Hurtis). Vingt ans plus tard, la Valdoisienne, devenue professeur d’EPS, maman de deux enfants puis entraîneur et juge à l’Efcvo, a pris sa revanche. Malgré de trop nombreuses blessures et coups durs. Chapeau.

Julien BIGORNE

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