Part courir la France : le 1000 bornes de Vincent Cosperec

 

Lorsqu’on évoque «1 000 bornes», on pense illico au jeu de société créé par Edmond Dujardin, source de francs éclats de rire en famille à l’ombre des parasols. Mais pour Vincent Cosperec, la terminologie prend une autre signification. Cet athlète sannoisien de 26 ans, vice-président du Cosmopolitan Club de Taverny, parcourra en effet la célèbre distance… en courant ! Son aventure sera une véritable traversée de la France, d’est en ouest, de Strasbourg à Carnac. «Je n’ai pas choisi ces villes au hasard», précise l’initiateur du projet ‘‘Part courir la France’’.

«J’ai grandi à Strasbourg de 4 à 9 ans. Et je passe souvent mes vacances chez mes cousins à Carnac. Je suis né à Brest et ma famille est originaire de Lorient. Je ne pouvais que fixer l’arrivée de mon périple en Bretagne», sourit le coureur au grand cœur, qui souhaite repousser ses limites au profit d’ELA, une association européenne qui œuvre depuis 1992 contre les maladies orphelines génétiques, appelées leucodystrophies.

Récolter des fonds pour ELA

«Tout au long de ma traversée, ma mère me précèdera sur le parcours et s’arrêtera dans chaque ville-étape pour sensibiliser à l’action de cette association pour les enfants et à inviter le public au don devant les hôtels de ville. Toute personne pourra aussi soutenir mon initiative en faisant un don via internet sur le site www.lepotcommun.fr/pot/e8ye3wd», explique-t-il. Du 2 au 25 août, cet assistant d’éducation au collège Augustin Bosc de Saint-Prix parcourera en moyenne un marathon quotidien pendant près de trois semaines. «Des étapes de 33 à 61 kilomètres qui me conduiront à Nancy, Bar-le-Duc, Châlons en Champagne, Reims, Paris, Dreux, Rennes et dans des bourgades plus méconnues comme Commercy, qui fut la ville de résidence de Voltaire, ou encore Senonches et Mortagne au cœur d’un Perche verdoyant», raconte le Valdoisien, qui s’apprête à vivre son expérience sportive la plus passionnante. «Ce projet a germé il y a neuf ans lors de mon premier Paris-Versailles», avoue-t-il.

Le défi d’un athlète passionné

À l’époque, l’athlète est déjà passionné mais découvre à peine les courses de fond. «Adolescent, j’ai débuté par du judo. Puis j’ai découvert l’athlétisme, à l’âge de 12 ans au collège Landowska de Saint-Leu-la-Forêt, avec Manu Chapelle (NDLR : le père du champion du monde junior du saut à la perche). Comme mon frère, j’ai intégré une classe athlé en 6e. J’ai participé à plusieurs reprises aux France scolaires UNSS, avec deux titres de vice-champion de France en 2000 et 2002. J’adorais le saut en hauteur puis l’endurance m’a intéressé lorsque j’ai remporté mon premier cross en 4e. Depuis cet intérêt pour le fond est allé crescendo», raconte-t-il.

Progression au CC Taverny

En 2003, premier 10 km à Chantepie. «J’étais parti trop vite et j’avais explosé au 7e km». Suit le marathon de Paris en 2008. «J’avais fini complètement cuit en 3h47’. Je m’étais juré de ne plus en refaire». Mais son arrivée au CC Taverny en 2009 l’aide à mieux planifier ses entraînements et lui permet de partager la même philosophie avec un groupe d’amis, qu’il considère aujourd’hui comme sa seconde famille. «J’ai ainsi pu courir le marathon de Toulouse en 3h07’ à Toulouse en 2010, finir deuxième du Semi-ekiden de Taverny l’an dernier et finir deux 10 kms en moins de 36 minutes cette année», indique le coureur, qui s’est spécialement préparé depuis un an pour son objectif. «Je suis monté petit à petit de quatre à six séances d’entraînement par semaine. J’ai aussi doublé cross court et long à Taverny ou à Marly cet hiver pour m’habituer à la répétition des efforts avec peu de récupération», ajoute-t-il.

Entrée en matière corsée

Dès demain, la première de ses 24 étapes, longue de 50 km, ne sera pas facile, avec l’ascension du col de Saverne, au cœur du parc naturel des Vosges, et une météo prédisant un violent orage ! «Ce sera un bon test… Je dois vite m’habituer aux conditions, aux tracés vallonnés du premier tiers du parcours et à courir en solo comme ce sera le cas sur les huit premières étapes», déclare Vincent, qui sera ensuite accompagné à pied jusqu’à Paris par son frère Thibault et deux coéquipiers (Cédric et Thierry) puis par ses ‘‘anges gardiens’’ à vélo (Floriane et Laurine Dumouchel). Jusqu’à son arrivée, prévue avenue Miln et boulevard de la plage le lundi 25 août vers 14h30 à Carnac, vous pourrez suivre ses récits et le soutenir sur http://part-courir-la-france.blog4ever.com et sur www.facebook.com/partcourirlafrance. Julien BIGORNE  

Participez à l’initiative de Vincent Cosperec en effectuant un don au profit d’ELA sur : www.lepotcommun.fr/pot/e8ye3wd

 

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Vincent Cosperec s’apprête à parcourir 1 000 km en courant au profit de l’association ELA, du 2 au 25 août. L’athlète du CC Taverny ralliera Strasbourg-Carnac à raison d’un marathon quotidien durant 24 jours. Photo : Julien BIGORNE / www.sportspassion95.fr

 

Itinéraire de ‘‘Part courir la France’’ :

1- Strasbourg-Phalsbourg (48,5 km) ; 2- Phalsbourg-Dieuze (46 km) ; 3- Dieuze-Nancy (43 km) ; 4- Nancy-Commercy (18,5 km) ; 5- Commercy-Bar le Duc (39 km) ; 6- Bar le Duc-Vitry le François (48 km) ; 7- Vitry le François-Châlons en Champagne (34 km) ; 8- Châlons en Champagne-Reims (43 km) ; 9- Epernay-Château Thierry (44,5 km) ; 10- Château Thierry-Meaux (56,5 km) ; 11- Meaux-Paris (56,5 km) ; 12- Paris-Elancourt (36,5 km) ; 13- Montfort l’Amaury-Dreux (43,5 km) ; 14- Dreux-Senonches (36,5 km) ; 15- Senonches-Mortagne au Perche (42 km) ; 16- Mortagne au Perche-Alençon (42,5 km) ; 17- Alençon-Villaines la Juhel (32 km) ; 18- Villaines la Juhel-Montsûrs (36,5 km) ; 19- Montsûrs-Vitré (56 km) ; 20- Vitré-Rennes (41,5 km) ; 21- Rennes-Maure de Bretagne (37,5 km) ; 22- Maure de Bretagne-Malestroit (38 km) ; 23- Malestroit-Vannes (40 km) ; 24- Vannes-Carnac (32 km). Synthèse réalisée par Julien BIGORNE